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Revive & Restore

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Revive & Restore
Logo de Revive & Restore.
(en) Genetic rescue of endangered and extinct species.
D'améliorer la biodiversité via le sauvetage génétique espèce en danger et éteintesVoir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Siège
Pays
Organisation
Fondateurs
Ryan Phelan (d), Stewart BrandVoir et modifier les données sur Wikidata
Directrice
Ryan Phelan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
IRS

Revive & Restore est une organisation de conservation de la faune à but non lucratif, qui apporte de la biotechnologie à la conservation. La biotechnologie peut être utilisée pour accroître la diversité génétique, renforcer la résistance aux maladies et faciliter l'adaptation. Basée à Sausalito, en Californie, la mission de l'organisation est d'améliorer la biodiversité via le sauvetage génétique espèce en danger et éteintes[1],[2].

Revive & Restore a été pionnier dans l'utilisation de la « boîte à outils de sauvetage génétique » pour la conservation de la faune – une suite d'outils biotechnologiques adaptés de la médecine humaine et de l'agriculture commerciale, capables d'améliorer les résultats en matière de conservation de la faune[3],[4],[5]. La boîte à outils comprend la biobanque et la culture cellulaire, le séquençage génétiqueet les technologies de reproduction avancées, telles que le clonage. La boîte à outils complète les pratiques de conservation traditionnelles, telles que la reproduction en captivité et la restauration de l'habitat. En 2023, Revive & Restore a soutenu 54 subventions de recherche pour des projets démontrant l'utilisation de la biotechnologie dans la conservation appliquée. Ces efforts concernent 16 pays et plus de 70 espèces sauvages.

Le travail de Revive & Restore n'est pas sans controverse. En particulier, il lui a été reproché, dans son travail en matière de lutte contre les extinctions, de « jouer les apprentis sorciers » et d'accaparer du temps et de l'argent qui auraient dû être réservés aux efforts de conservation traditionnels[6]. En outre, beaucoup sont préoccupés par le concept de clonage, y compris dans le contexte de la conservation[7],[8],[9],[10].

Revive & Restore a été cofondée en 2012 par Stewart Brand et Ryan Phelan, avec l'idée d'apporter des solutions biotechnologiques au domaine de la conservation[11]. Les fondateurs reconnaissaient alors que les efforts de conservation traditionnels n'étaient pas suffisants pour sauver certaines des espèces les plus menacées au monde et que de nouvelles technologies étaient nécessaires. Le groupe s'est développé en incubation via la Long Now Foundation jusqu'en 2017, date à laquelle il est devenu une organisation indépendante 501(c)(3).

Revive & Restore a attiré l'attention du monde entier en 2013, en organisant la première réunion publique sur la lutte contre les extinctions[12]. Ses projets fondateurs comprennent la lutte contre l'extinction du tourte voyageuse[13], du Tympanuchus cupido cupido[14]et du mammouth laineux[15]. Depuis lors, Revive & Restore a établi des partenariats avec des institutions de recherche, des agences gouvernementales et des organisations de conservation, dans le cadre d'un large éventail de programmes de sauvetage génétique en faveur des espèces en danger.

Partenariats

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Les projets Revive & Restore sont menés en partenariat avec des institutions scientifiques, des organisations de conservation, des entreprises de biotechnologie et des agences gouvernementales. Revive & Restore est membre de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et a des partenariats de longue date avec l'US Fish & Wildlife Service, The San Diego Zoo Wildlife Alliance, Morris Animal Foundation, et ViaGen Pets & Equine, entre autres[16].

Fonds scientifique catalyseur

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Le fonds scientifique catalyseur soutient le développement de nouveaux outils biotechnologiques pour la conservation. Lancé en 2018 et aujourd'hui doté de plus de 8 millions de dollars, le fonds scientifique catalyseur cible les projets de recherche en biosciences et de validation de principe en phase de démarrage susceptibles d'avoir un impact sur la conservation. Les programmes financés comprennent, entre autres, l'Advanced Coral Toolkit et Wild Genomes[17].

Advanced Coral Toolkit

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L'Advanced Coral Toolkit soutient les équipes de recherche dans le développement et les tests sur le terrain de biotechnologies qui profitent aux efforts de gestion et de restauration des récifs coralliens. Les projets comprennent des méthodes de cryoconservation des coraux pour la biobanque à grande échelle [18] et des dispositifs utilisables sur le terrain pour mesurer l'information génétique ou les signaux moléculaires associés au stress corallien[19]. . Lancé en 2019, le programme a financé 10 équipes de recherche[20].

Wild Genomes

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Wild Genomes est un programme de financement visant à fournir des outils génomiques aux scientifiques de terrain, aux gestionnaires de la faune et aux citoyens engagés dans la protection de leur biodiversité locale. En 2023, Wild Genomes a financé 30 projets individuels. On trouve, parmi les catégories de programme, les espèces terrestres, les espèces marines, les amphibiens[21], et les écosystèmes de varech[22],[23]

Biobanque éclairée

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Compte tenu de l'augmentation des taux d'extinction[24],[25], la biobanque et le séquençage des espèces menacées peuvent contribuer aux efforts de restauration. En 2022, Revive & Restore a lancé un partenariat avec l'US Fish & Wildlife Service pour biobanquer les tissus vivants d'espèces menacées aux États-Unis. Le partenariat comprend le développement d'un pipeline de biobanque pour la culture cellulaire et la cryoconservation à long terme. Le partenariat comprend également un programme pilote de biobanque et de séquençage des génomes de plus de 20 espèces américaines en voie de disparition et menacées[26].

Clonage à des fins de conservation

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Aux fins d'atténuer la dépression endogamique chez deux espèces menacées, le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) et le cheval de Przewalski (Equus ferus przewalskii), Revive & Restore facilite les efforts en cours pour cloner des individus à partir de lignées cellulaires historiques stockées au San Diego Zoo Wildlife Alliance Frozen Zoo. Le programme vise à restaurer la variation génétique perdue du patrimoine génétique vivant. Le 10 décembre 2020, le premier putois à pieds noirs cloné au monde est né. Ce putois, nommé Elizabeth Ann, est le tout premier individu d'une espèce américaine en voie de disparition à avoir été cloné avec succès[27],[28].

Le 6 août 2020, le premier cheval de Przewalski cloné au monde est né[29],[30],[31]. L'ovocyte utilisé provenant d'un cheval domestique, il s'est agi d'un exemple de transfert de noyau de cellules somatiques (SCNT) interspécifique[32]. En 2022, le cheval, nommé Kurt, a été accouplé avec un cheval de Przewalski femelle au San Diego Zoo Wildlife Safari Park, dans le but d'en apprendre davantage sur les comportements de son espèce[33]. Le 17 février 2023, un deuxième cheval de Przewalski cloné est né de la même lignée cellulaire historique[34]. Kurt et le nouveau poulain sont des jumeaux génétiques qui pourraient devenir les premiers animaux clonés à restaurer la variation génétique perdue de leur espèce[35],[36].

Biotechnologie pour la conservation des oiseaux

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En 2019, 460 espèces d'oiseaux ont été classées sur la liste des espèces en voie de disparition par l'UICN. Pourtant, les technologies de reproduction avancées qui existent pour les mammifères, comme le clonage, ne sont pas transférables aux oiseaux en raison des différences dans les stratégies de reproduction. Les technologies contribuant à la conservation des oiseaux restent loin derrière celles développées pour les mammifères. En 2022, Revive & Restore a lancé le programme de Biotechnologie pour la conservation des oiseaux, visant à faire progresser les méthodes de reproduction et de modification de gènes chez les oiseaux. À ce jour, 8 projets ont ainsi été financés, dirigés par des scientifiques aux États-Unis, en Allemagne, en Corée et au Japon. Les technologies développées dans le cadre du programme de Biotechnologie pour la conservation des oiseaux pourraient également faire progresser deux des projets fondateurs de Revive & Restore : la lutte contre les extinctions de tourte voyageuse et de Tympanuchus cupido cupido[37].

Lutte contre les extinctions

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En 2012, Revive & Restore a organisé et financé un atelier sur invitation uniquement, sur le thème de la lutte contre les extinctions, réunissant 36 scientifiques du monde entier pour discuter de la relance des espèces perdues. L'événement a constitué la première réunion organisée sur le sujet. En 2013, Revive & Restore a organisé et financé la première réunion publique sur la lutte contre les extinctions, intitulée TEDxDeExtinction, qui a catapulté le concept dans les médias grand public[38]. Le mammouth laineux et le tourte voyageuse sont apparus comme des espèces centrales dans les efforts de lutte contre les sextinctions de Revive & Restore. De 2013 à 2021, Revive & Restore a organisé la recherche et le développement pour les projets concernant le mammouth laineux et le tourte voyageuse. En 2021, une société de biosciences à but lucratif, Colossal Biosciences, a repris le projet de travail sur le mammouth laineux. Le projet de travail sur le tourte voyageuse est actuellement mené par Revive & Restore.

Initiative sur les conséquences prévues

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En 2020, Revive & Restore a conçu une campagne autour du concept de « Conséquences prévues », se concentrant sur les avantages des interventions de conservation, plutôt que sur les craintes de conséquences inattendues[39]. Revive & Restore a fait valoir le fait que lorsque les défenseurs de l'environnement proposent des interventions, on leur répond souvent : « Qu'en est-il des conséquences inattendues ? » Cependant, pour des milliers d'espèces menacées et en voie de disparition, l'inaction peut conduire à l'extinction. Ainsi, le concept de « Conséquences prévues » constitue un contrepoids à l'argument de la peur des conséquences inattendues.

En 2020, Revive & Restore a organisé un atelier virtuel sur les conséquences prévues, auquel ont assisté 57 participants, notamment des scientifiques, des éthiciens et des praticiens de la conservation. L'atelier a abouti à la publication d'un numéro spécial dans la revue scientifique évaluée par les pairs, Conservation Science and Practice[40].

Références

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  1. (en) « What we do », Revive&Restore (consulté le )
  2. Using Technology to Reverse Extinction (), The Atlantic
  3. Ben J. Novak, Tom Maloney et Ryan Phelan, « Advancing a New Toolkit for Conservation: From Science to Policy », The CRISPR Journal, vol. 1, no 1,‎ , p. 11–15 (ISSN 2573-1599, PMID 31021184, DOI 10.1089/crispr.2017.0019)
  4. (en) « The Genetic Rescue Toolkit », Revive&Restore (consulté le )
  5. Antoinette J. Piaggio, Gernot Segelbacher, Philip J. Seddon, Luke Alphey, Elizabeth L. Bennett, Robert H. Carlson, Robert M. Friedman, Dona Kanavy, Ryan Phelan, Kent H. Redford, Marina Rosales, Lydia Slobodian et Keith Wheeler, « Is It Time for Synthetic Biodiversity Conservation? », Trends in Ecology & Evolution, vol. 32, no 2,‎ , p. 97–107 (ISSN 0169-5347, PMID 27871673, DOI 10.1016/j.tree.2016.10.016)
  6. We are as gods [Film], David Alvarado, Jason Sussberg, Stewart Brand (), Structure Films
  7. Steph Yin, « We Might Soon Resurrect Extinct Species. Is It Worth the Cost? », NY Times,‎ (lire en ligne)
  8. Leah Worthington, « De-extinction Could Reverse Species Loss. But Should We Do It? », Cal Alumni Association, UC Berkeley,‎ (lire en ligne)
  9. W.S. Roberts, « The Booming Call of De-extinction », The Scientist,‎ (lire en ligne)
  10. « Should genetic engineering be used as a tool for conservation? », IEMA,‎ (lire en ligne)
  11. John Markoff, « The Butterfly Effect », Alta,‎ (lire en ligne)
  12. Ben Novak, « De-Extinction », Genes, vol. 9, no 11,‎ , p. 548 (PMID 30428542, PMCID 6265789, DOI 10.3390/genes9110548)
  13. « Bringing back the Passenger Pigeon », Revive&Restore,
  14. Noah Asimow, « By Land and Sea, Looking to Restore a Planet in Crisis », The Vineyard Gazette,‎ (lire en ligne)
  15. Nathaniel Rich, « The Mammoth Cometh », NY Times,‎ (lire en ligne)
  16. « Our Supporters », Revive&Restore (consulté le )
  17. « Catalyst Science Fund », Revive & Restore (consulté le )
  18. Matthew J. Powell-Palm, E. Michael Henley, Anthony N. Consiglio, Claire Lager, Brooke Chang, Riley Perry, Kendall Fitzgerald, Jonathan Daly, Boris Rubinsky et Mary Hagedorn, Cryopreservation and revival of Hawaiian stony corals via isochoric vitrification, Cold Spring Harbor Laboratory, (DOI 10.1101/2023.03.05.531199)
  19. Zhuolun Meng, Amanda Williams, Pinky Liau, Timothy G. Stephens, Crawford Drury, Eric N. Chiles, Xiaoyang Su, Mehdi Javanmard et Debashish Bhattacharya, « Development of a portable toolkit to diagnose coral thermal stress », Springer Science and Business Media LLC, vol. 12, no 1,‎ (ISSN 2045-2322, DOI 10.1038/s41598-022-18653-3)
  20. « Advanced Coral Toolkit », Revive & Restore (consulté le )
  21. « Morris Animal Foundation and Revive & Restore Announce New Partnership », sur Morris Animal Foundation, (consulté le )
  22. (it) « Morris Animal Foundation accepting genetic research proposals for kelp forest species », sur Veterinary 33, (consulté le )
  23. « Wild Genomes », Revive & Restore (consulté le )
  24. Gerardo Ceballos, Paul R. Ehrlich, Anthony D. Barnosky, Andrés García, Robert M. Pringle et Todd M. Palmer, « Accelerated modern human–induced species losses: Entering the sixth mass extinction », American Association for the Advancement of Science (AAAS), vol. 1, no 5,‎ (ISSN 2375-2548, DOI 10.1126/sciadv.1400253)
  25. Julia Janicki Katy Daigle, « Extinction crisis puts 1 million species on the brink », sur Reuters, (consulté le )
  26. « Informed Biobanking », Revive & Restore (consulté le )
  27. Smithsonian Magazine et Alex Fox, « Elizabeth Ann Is the First Cloned Black-Footed Ferret », sur Smithsonian Magazine, (consulté le )
  28. « Black-footed Ferret Project », sur Revive & Restore, (consulté le )
  29. Brianna Morris-Grant, « San Diego Zoo announces birth of critically endangered Przewalski's horse, cloned using 42-year-old DNA - ABC News », sur ABC, (consulté le )
  30. Daisy Hernandez, « Scientists Cloned the Most Endangered Horse in the World—From 40-Year-Old DNA », Popular Mechanics,‎ (lire en ligne)
  31. X. Cindy Tian, Chikara Kubota, Brian Enright et Xiangzhong Yang, « Cloning animals by somatic cell nuclear transfer – biological factors », Reproductive Biology and Endocrinology, vol. 1, no 1,‎ , p. 98 (ISSN 1477-7827, PMID 14614770, PMCID 521203, DOI 10.1186/1477-7827-1-98)
  32. Irina Lagutina, Helena Fulka, Giovanna Lazzari et Cesare Galli, « Interspecies Somatic Cell Nuclear Transfer: Advancements and Problems », Cellular Reprogramming, vol. 15, no 5,‎ , p. 374–384 (ISSN 2152-4971, PMID 24033141, PMCID 3787369, DOI 10.1089/cell.2013.0036)
  33. « World’s First Successfully Cloned Endangered Przewalski’s Horse Now Learning the Language of Wild Horses », sur San Diego Zoo Wildlife Alliance, (consulté le )
  34. Abbie Black, « Second Przewalski horse born from cloning », sur cbs8.com, (consulté le )
  35. Condé Nast, « A New Cloned Horse Offers Hope for Endangered Species », sur WIRED, (consulté le )
  36. « Przewalski's Horse Project », sur Revive & Restore, Revive & Restore, (consulté le )
  37. « Biotech for Birds », sur Revive & Restore, Revive & Restore, (consulté le )
  38. Stewart Brand, « Stewart Brand: The dawn of de-extinction. Are you ready? », sur TED, (consulté le )
  39. Ryan Phelan, « Ryan Phelan: The intended consequences of helping nature thrive », sur TED, (consulté le )
  40. « Issue Information », Wiley, vol. 3, no 4,‎ (ISSN 2578-4854, DOI 10.1111/csp2.226)

Liens externes

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