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Aquashow

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Aquashow

Album de Elliott Murphy
Sortie
Durée 37:09
Genre Rock
Producteur Peter K. Siegel
Label Polydor
Critique

AllMusic 4,5/5 étoiles (Brett Hartenbach)[1]

Albums de Elliott Murphy

Aquashow est le premier album d'Elliott Murphy, sorti en 1973 par le label Polydor, et réalisé par Peter K. Siegel. Tirant son titre du nom de la salle de spectacle tenue par le père de l'artiste, l'album a connu un succès critique mais n'a pas rencontré le succès commercial escompté.

Le titre de l'album Aquashow, fait référence à la salle de spectacle que tenait le père de l'artiste à Long Island. Ce titre est un hommage à la mémoire de ce père producteur de spectacles aquatiques, mort alors qu'Elliott Murphy était encore adolescent[2],[3].

L'artiste explique également qu'Aquashow était le nom du groupe qu'il avait fondé avec son frère Matthew Murphy et avec lequel il voulait se faire connaître. Les producteurs souhaitant que l'album soit crédité sous le seul nom d'Elliott Murphy, un compromis a été trouvé, consistant à transformer le nom du groupe en titre d'album, et à faire apparaitre Matthew sur la photographie de la pochette[4].

Liste des morceaux

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Toutes les chansons sont écrites et composées par Elliott Murphy.

NoTitreDurée
1.Last Of The Rock Stars3:43
2.How’s The Family4:24
3.Hangin’ Out4:20
4.Hometown4:34
5.Graveyard Scrapbook3:00
6.Beginning to See the Light4:38
7.Poise N’ Pen2:39
8.Marilyn4:20
9.White Middle Class Blues3:01
10.Like A Great Gatsby3:13
11.Don’t Go Away4:03
  • Elliott Murphy : chany, guitare électrique, harmonica, piano sur Poise ’N Pen
  • Matthew Murphy : basse
  • Gene Parsons : batterie
  • Rick Marotta : batterie sur How’s the Family
  • Teddy Irwin : guitare acoustique
  • Frank Owens : piano, orgue
  • Pat Rebillot : piano et orgue sur Hometown, piano sur Marilyn et Like a Great Gatsby
  • Elliott Murphy, Matthew Murphy, Dennis Ferrante, Jim Mason, Eddie Mottau, Linda November, Gene Parsons, Maeretha Stewart, Tasha Thomas, Dick Wagner : chœurs

Réception critique

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L'album est repéré dès sa sortie par le magazine Rolling stone dans un article titré « Il est le meilleur Dylan depuis 1968[a] ». Le critique Paul Nelson, tout en reconnaissant qu'Aquashow doit musicalement une dette à Highway 61 Revisited et à Blonde on Blonde en raison de son instrumentation, finit par reconnaître le caractère superficiel de ce rapprochement. Les paroles de Murphy, se distinguent nettement de celles de Dylan selon lui. Elles sont « solides, directes et parfois moins magiques et moins naturelles que celles de Dylan, mais elles accomplissent leur tâche avec une égale maîtrise artistique[b] ». Tout en relevant les références à Ernest Hewingway et à F. Scott Fitzgerald, le critique juge que les textes de l'album sont « complexes mais pas difficiles » et salue leur capacité à toucher tout un chacun[5].

Pour le critique Brett Hartenbach, Aquashow est « le fils de Blonde on Blonde, mais avec l'inclinaison poétique et urbaine de Lou Reed ». Le critique porte un jugement mitigé sur les textes de l'album. Il moque le fait que « comme c'est souvent le cas avec la plupart des jeunes de 24 ans armés de stylo, papier, guitare et harmonica, [Murphy] a beaucoup à dire[c] », et déplore une légère lourdeur des réflexions de l'artiste « sur l'amour, la célébrité, le passage à l'âge adulte et le revers de la vie de la classe moyenne[d] ». Bien qu'il trouve notamment exagérées « l'ironie de How's the Family » et la déclaration « Marilyn Monroe est morte pour nos péchés », le critique salue néanmoins l'ambition des textes, en particulier dans Hangin’ Out, Scrapbook Graveyard et Last of the Rock Stars qui « compensent largement » les défauts d'autres chansons en « dépeignant un tableau saisissant de la jeunesse désenchantée[e] ». Le critique se montre en revanche entièrement convaincu par la musique, qui représente pour lui « l’un des folk-rocks les plus convaincants dans la veine de Dylan depuis 1966[f],[1] ».

Malgré le succès critique, Aquashow n'a pas été un succès commercial[6].

Citations originales

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  1. « He's the best Dylan since 1968 »
  2. « Murphy's lyrics are solid, direct, and at times less magical and less native than Dylan's, but they get the job done with equal artistry »
  3. « As is the case with most 24-year-olds armed with pen, paper, guitar, and harmonica, he has plenty to say »
  4. « There is the tendency to wield a heavy hand when it comes to his takes on love, fame, growing up, and the underbelly of middle-class life »
  5. « “Hangin’ Out,” “Scrapbook Graveyard,” and “Last of the Rock Stars” more than make up for it, painting a vivid picture of disenfranchised youth »
  6. « Aquashow remains a minor classic, thanks to a keen eye, intelligence, and a sparse, straightforward sound that stays clear of trends. »

Références

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  1. a et b (en) Brett Hartenbach, « Aquashow », sur Allmusic.com (consulté le )
  2. François Gorin, « Elliott Murphy, un rocker américain adoubé à Paris », Télérama,‎ (lire en ligne)
  3. Dominique Sanfourche, « Elliott Murphy déconstruit Aquashow pour un retour éternel », sur France Info Culture (consulté le )
  4. Jorge Arenillas, The Second Act of Elliott Murphy, Studio. Cameo, 2016
  5. Nelson 1974.
  6. Maffei 2024.

Liens externes

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