Aller au contenu

2024 en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chronologies
2021 2022 2023  2024  2025 2026 2027
Décennies :
1990 2000 2010  2020  2030 2040 2050
Siècles :
XIXe XXe  XXIe  XXIIe XXIIIe
Chronologies géographiques
Antarctique
Chronologies thématiques

Chronologie de l’Europe

Cette page présente les faits marquants de l'année 2024 en France.

Événements

[modifier | modifier le code]

Crise institutionnelle

[modifier | modifier le code]

La deuxième moitié de 2024 est marquée en France par une crise politique inédite sous la Cinquième République, parfois qualifiée de crise de régime ou crise institutionnelle. Celle-ci éclate après l'annonce surprise, par le président Emmanuel Macron, de la dissolution de l'Assemblée nationale, à la suite des élections européennes du 9 juin 2024, où en France le parti d'extrême-droite Rassemblement national (RN) arrive en tête avec 31.37% des voix exprimées, très loin devant la liste "Besoin d'Europe" qui regroupe une coalition autour du parti présidentiel Renaissance. Cette dissolution met fin à la XVIe législature de la Cinquième République française.

Après une courte campagne, voyant notamment l'union des partis de gauche au sein du Nouveau Front populaire (NFP) et l'éclatement du parti de droite historique Les Républicains en deux tendances (une anti-RN et une favorable à une alliance avec lui), les élections législatives ayant lieu les 30 juin et 1er juillet. Malgré des sondages prévoyant une victoire du RN, l'union des gauches NFP obtient la majorité relative avec 172 députés ; la coalition présidentielle Ensemble pour la République arrive deuxième en recul avec 150 députés et le RN en troisième en progression avec 125 députés. Ces résultats se produisent alors que la Constitution française du 4 octobre 1958 est conçue pour que l'Assemblée nationale fonctionne avec un parti ayant clairement une majorité absolue.

Le gouvernement Gabriel Attal annonce sa démission le , mais reste cependant en place en attente de la formation du gouvernement suivant. Le 24 juillet, après deux semaines de négociation, les partis du NFP s'accordent pour proposer Lucie Castets comme Première ministre. Cependant, le président Emmanuel Macron refuse cette proposition et ne nomme pas un autre Premier ministre durant les semaines suivantes, maintenant de facto Gabriel Attal et son gouvernement en place durant le reste de l'été 2024, ce qui nourrit une crise constitutionnelle et institutionnelle inédite sous la Ve République.

Le , le président Macron nomme Michel Barnier Premier ministre, en espérant que son expérience en tant que négociateur de l'Union européenne durant le Brexit l'aide à rassembler les différents partis autour de lui. Cependant, le fait que Barnier provienne des Républicains - le parti ayant de facto le plus petit groupe parlementaire de la nouvelle législature de l'Assemblée Nationale puisqu'au contraire des groupes de gauche et macronistes il ne fait partie d'aucune coalition - et qu'il n'était candidat ni aux élections européennes ni législatives précédentes, provoque la colère des partis du NFP, qui annoncent le jour-même leur intention de voter la censure du gouvernement Barnier dès que possible.

Départ de la manifestation du 7 septembre 2024 à Grenoble, Place Félix Poulat en face de l'église Saint-Louis.

Le , des manifestations dans 150 villes contre « le coup de force d'Emmanuel Macron », réunissent entre 110 000 (selon le Ministère de l'Intérieur) et 300 000 personnes (selon La France insoumise, parti organisateur de la plupart des manifestations).

En Nouvelle-Calédonie, cette crise s'ajoute à de violentes émeutes commencées en , provoquées par un projet de réforme constitutionnelle de la loi définissant le corps électoral.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Paolo Philippe, Pauline Lecouvé, « Remaniement : Elisabeth Borne a remis la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée » Accès libre, sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  2. Clément Parrot et Margaux Duguet, « Remaniement : Gabriel Attal, un Premier ministre fidèle du président, biberonné à l'école de la macronie » Accès libre, sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  3. Alexandre Frémont et Marine Clette, « Soupçonné de plusieurs centaines de fausses alertes à la bombe, un ado originaire de Laval interpellé » Accès libre, sur francebleu.fr, (consulté le ).
  4. « Loi « immigration » : le Conseil constitutionnel censure largement sur la forme, sans se prononcer sur le fond », Le Monde, 25 janvier 2024.
  5. « Victoires de la musique classique 2024 : un palmarès très féminin », Le Monde, 1er mars 2024.
  6. « En direct : l’inscription de l’IVG dans la Constitution définitivement adoptée par le Parlement », Le Monde, 4 mars 2024.
  7. « Tempête Monica dans le Gard : le corps du dernier enfant disparu a été retrouvé, le bilan atteint huit morts », Le Monde, 15 mars 2024.
  8. (en) « French police evacuate pro-Palestinian students from Sciences Po after overnight sit-in », Reuters, 03 mai 2024.
  9. « En direct, émeutes en Nouvelle-Calédonie », Le Monde, 15 mai 2024.
  10. « Attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure : deux agents tués », Le Monde, 14 mai 2024.
  11. « Crise en Nouvelle-Calédonie : le chef indépendantiste Christian Tein va être placé en détention provisoire dans l'Hexagone » Accès libre, sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  12. Marion Chevalet et Pierre-André Delbecq, « Vidéo. Village dévasté, pont emporté, route coupée... Les images impressionnantes du torrent en furie qui a submergé un hameau en Isère » Accès libre, sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  13. Antonin Blanc, Virginie Cooke et Gilles Ragris, « "J'espère pouvoir partir le plus vite possible", le récit d'une journée de chaos en Isère après les crues torrentielles » Accès libre, sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  14. (en) Cohen Luc, « France bans extreme-right and radical Islamic groups ahead of polarizing elections » Accès libre, sur reuters.com, (consulté le ).
  15. Le Monde avec AFP, « Incendie d’un immeuble à Nice : sept personnes sont mortes, dont trois enfants et un adolescent ; la piste « criminelle » est privilégiée » Accès libre, sur lemonde.fr, (consulté le ).
  16. La Rédaction, « Attaque au couteau près des Champs-Élysées : soupçonné d’un meurtre, qui est le suspect tué par balle après l’agression d’un policier ? » Accès libre, sur www.ladepeche.fr, (consulté le ).
  17. « Ce que l’on sait de l’attaque contre la SNCF et le réseau des TGV », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
  18. « Collision mortelle entre deux Rafale » sur francetvinfo.fr, 15 août 2024.
  19. « Crash d'avion au Lavandou : qui était Didier Berger, le pilote décédé ? » sur France Bleu, 17 août 2024.
  20. « Hérault : un incendie à la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, la piste criminelle privilégiée » sur France Info, 24 août 2024.
  21. « EPR de Flamanville : la phase de « divergence » a commencé... » Accès libre, sur connaissancedesenergies.org, (consulté le ).
  22. Laure Noualhat, « L’EPR de Flamanville enfin en route, après 20 ans de déboires » Accès libre, sur reporterre.net, (consulté le ).
  23. « Traversées de la Manche : au moins douze morts dans le naufrage d’une embarcation de migrants près de Boulogne-sur-Mer, selon Gérald Darmanin » sur Le Monde, 3 septembre 2024.
  24. https://www.opex360.com/2024/09/05/dissuasion-dissoute-en-2011-la-base-aerienne-921-freres-mahe-a-ete-reactivee-a-taverny/
  25. https://www.opex360.com/2024/09/06/larmee-de-terre-a-officiellement-reactive-la-19e-brigade-dartillerie/
  26. « Eight dead after attempting to cross English Channel from France to the UK » sur Al Jazeera, 15 septembre 2024.

Sur les autres projets Wikimedia :