Gabriel Montoya

chansonnier, poète et auteur dramatique, docteur en médecine

Gabriel Montoya, né le à Alès et mort le à Castres, est un docteur en médecine, interprète et parolier de nombreuses chansons[1].

Gabriel Montoya
Biographie
Naissance
Décès
(à 45 ans)
Castres
Nom de naissance
Gabriel François Eugène Montoya
Nationalité
Activités

Biographie

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Gabriel Montoya commence des études de médecine à Lyon, à l'époque où il rencontre Maurice Boukay également étudiant. Ils se lient d'amitié, fréquentent le Caveau Lyonnais et composent leurs premières chansons[2]. Il quitte Lyon pour Paris, écrit des chansons, chante au caveau des Alpes-Dauphinoises puis au caveau de la Gauloise tenu par le chansonnier Georges Denola.

Parallèlement il achève ses études de médecine avec une thèse traitant Des Antitoxines et principalement de l'Antitoxine tétanique.

De 1892 à 1894 il s'embarque pour l'Amérique comme médecin de la Compagnie générale transatlantique et visite les ports de la Tunisie, de l'Algérie, des Antilles et du Mexique. Il écrit des poésies relatant ses impressions de voyage :

À La Havane (1893)

Ici l'amour se vend comme le pain chez nous ;
Le commerce amoureux est un commerce honnête ;
Et les lois du pays couvrent le proxénète
Et gardent sa demeure avec un soin jaloux.
Nargue des cadenas, des verroux et des grilles ;
Ici la courtisane opère en liberté,
Et le garçon chez qui gronde la puberté
Ne se dérobe pas pour aller voir des filles.
Il descend dans la rue et n'a qu'à regarder :
Chaque porte à ses yeux découvre une vestale
Nullement inhumaine et moins encor fatale,
Et qui depuis longtemps n'a plus rien à garder.
Légèrement vêtue et de claires étoffes,
Elle semble figée en un long nonchaloir ;
Et sa pose onduleuse et souple fait valoir
La cambrure des reins, polis comme des strophes.

De retour, Gabriel Montoya est l'un des piliers du cabaret Le Chat noir à La Butte Montmartre à Paris.


Il enregistre en 1907 et 1908 une douzaine de chansons pour la firme phonographique AGPA (Association phonique des grands artistes)[3], dont Les Veuves du Luxembourg et Mimi (musique de Gaston Maquis)[4].

De 1908 à 1914, il est le dernier directeur du Cabaret des Quat'z'Arts[5].

Il est inhumé au cimetière Saint-Roch de Castres[6].

Chansons et poésies

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compositions musicales

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  • Crépuscule d'Amour, pour voix et piano - musique et poésie par Gabriel Montoya[7]
  • Parfum troublant, pour voix et piano - musique et poésie par Gabriel Montoya[7]

poésie met en musique par autre

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Notes et références

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  1. « L'éventail », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  2. Léon de Bercy, Montmartre et ses chansons : poètes et chansonniers, Paris, , 280 p., p. 96
  3. Christian Zwarg, Catalogue APGA.
  4. Ré-éditées en version numérique, L'esprit montmartois, Anthologie de la chanson française enregistrée : les années 1900-1920, direction artistique Marc Robine (CD1, EMP, 2007).
  5. Paul Jeanne, Les théâtres d'ombres à Montmartre de 1887 à 1923 : Chat noir, Quat'z'Arts, Lune Rousse : étude historique et analytique, avec la liste de pièces représentées, la bibliographie des ombres françaises et un appendice sur le montage du théâtre, Paris, Les Presses modernes, 1937, p. 91-95sur Gallica.
  6. Cimetières de France et d'ailleurs
  7. a et b https://www.tobias-broeker.de/newpage40d4b717

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Montoya », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 455.
  • Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet, Jean-Claude Klein, Cent ans de chanson française, Seuil, 1972 (1re éd. reliée) ; ré-éd. poche (coll. Points actuels), 1981 (ISBN 2-02-00-2915-4)
  • Christian Zwarg, Firmendiscographine (catalogues phonographiques, formats XL téléchargeables) 

Liens externes

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